Comme j'avais de toute façon une vague idée, je me suis trompé de la date des "fêtes des arts" ou quelque chose dans ce genre de l'Ile de la Jatte. La dernière fois où j'étais là, pourtant quelques stations de bus de chez moi, il faisait canicule à Paris.
J'en ai profité pour revisiter l'Ile avec un regard en noir et blanc. Le lendemain, j'y suis retourné avec un trépied. Bien que le photojournalisme ne soit pas ma tasse de thé, j'ai fait quelques prises au cours d'un après-midi chaud et tranquille
Je visite, je me balade, je vagabonde dans le Val d'Oise... Manquant de tout, je peux encore prendre des photos à côté du travail original en peinture digitale.
Voici une photo de Saint-Ouen l'Aumône. Dans l'album, il y a des photos de l'Isle-Adam, Luzarche, la route vers Chauvry, Genainville, Auvers-sur-Oise, Andrésy, Frémainville, Luzerche, Théméricourt etc...
Avec les premières lumières du printemps, une envie de panoramique me prend.
Pourquoi ne pas mélanger l'utile à l'esthétique?
Le Val d'Oise est beau. On y trouve plein d'endroits qui vous sautent dans les bras en sollicitant une tournée de 360°.
Je vais en ajouter au fur et à mesure de mes sorties hasardeuses quand je conduis sur les départementales dont le paysage seul décide de mon itinéraire. Voici un exemple au pied levé d'un petit pont sur l'Epte pas très loin de Montreuil
Accidents de travail
- ...vous ne dites d'ailleurs jamais qu'il faut cliquer sur vos images. Vous attendez qu'on devine tout! C'est pas bien foutu votre truc...
- ...C'est pas si mal, mais si j'étais toi, j'aurais attendu le passage des poissons. J'ai zoomé à fond j'ai rien vu! Et puis c'est très sombre, là...
Les projets tombent à l'eau les uns après les autres malgré de belles batailles quotidiennes.
Deux jours de soleil me donnent un peu d'échappatoire.
Je constitue à petit pas un petit guide photographique des lieux historiques pas loins de l'atelier. Je vais, plus loin à la page 3, également faire quelques images panoramiques visitable à 360°.
Le but de l'exercise est d'être le plus proche des couleurs naturelles avec un vieux mais bon colorimètre et le Sekonic, l'outil fidèle. J'ai commencé par les villages Wy-dit-Joli-Village, Aincourt, Cléry-en-Vexin et Arthies.
Les vielles pierres sont si attirentes!
Ask not the pallid stranger's woe,
With beating heart and throbbing breast,
Whose step is faltering, weak, and slow,
As though the body needed rest.
P. B. Shelly 1810
Me voilà encore grâce à la gentillesse d'Agnès et Philippe à l'Abbaye de la Prée.
Venu pour travailler sur un projet de réalité virtuelle, j'ai dépassé ma 300ème photo. Il me faut trouver une parfaite symbiose entre les photos et le logiciel que je programme. La programmation informatique est loin d'être fonctionnelle.
Cette fois-ci, il était presqu'impossible de prendre deux photos avec la même exposition.
Le ciel changeait en permanence entre deux averses durant parfois plus d'une heure, en fin juin s'il vous plaît...J'en ai profité pour prendre quelques photos avec mon vieux compagnon F3 utilisant les dernières Kodak qui me restent. Voici la salle capitulaire où je me suis très souvent réfugié pour boire un thé accompagné d'un cigare en attendant désespérémant la fin d'une interminable pluie de plus.
L'abbaye permet un recul idéal pour se poser des questions existentielles sur le sens de l'art qu'on crée, sur ce qu'on fait, sur ce qu'on est car dans chaque création on est nu et visible pour ceux qui voient ce qu'ils regardent. Je me sens très chanceux de pouvoir profiter de ces instances dans un monde devenu fou à vouloir tout, tout de suite. Me voici sur la photo dans une refléxion profonde et ceci n'est pas une blague.
Il m'arrive de travailler dans la bonne ville du Vésinet. Jolie et entourée de parcs où je passe mes heures de repos avec du thé dans la thermos, un bon cigare et de quoi à réfléchir, esquisser. Le directeur semble être bon commerçant, le théâtre achète des spectacles de qualité. J'ai eu le plaisir d'assister au spectacle d'Eric Bouvron. J'y ai fait la connaissance d'une actrice lituanienne, Diana Sakalauskaite où elle jouait Barbie avec une telle légèreté et souplesse de gestes qui la rendaient presque volante.
J'ai pris cette photo du parc "Les Ibis" en couleur mais au fond de moi, je l'imaginais en N&B comme-ci c'était un vieux cliché du début du 20ème siècle. Cliquez ici pour quelques autres photos. J'aime bien Le Vésinet…
Des Gens bien!
Avec un groupe du secours catholique (des gens bien), nous sommes allés visiter le jardin de Giverny. Que de monde. Sous une fine pluie, entre deux bousculades par des touristes américains de 3ème âge en effervescence j'ai pu prendre quelques photos. Je ne sais qui est le paysagiste du jardin mais autant de couleurs bariolées qui vous allument de tous les sens deviennent vite fatiguantes.
Je me suis du coup senti téléporté au milieu de Carlsbad Flower Gardens en plein saison. Réfugiés vers les collines qui entourent la ville, nous nous sommes reposés l'esprit dans le silence bienveillant d'une nature vierge et sereine.
Agnès et Magali, une fois de plus, merci. Merci aussi à tous les artistes résidents pour leur gentillesse, accueil et chaleur humaine. Abbaye de la Prée est une institution géniale et utile créée par Pour que l'Esprit Vive pour que la culture continue à exister dans un monde consumériste. Malgré la grisaille inhabituelle pour la saison, j'ai passé une semaine de travail très fructueuse dans le calme au sein d'une nature sereinement aménagée.
Cette fois-ci, j'ai fait connaissance d'une excellente artiste plasticienne et graveur, Marie Clémentine Marès. Je vous encourage à visiter son blog en cliquant ici.
Liszt, Liszt, encore du Liszt, un peu de Beethoven, Liszt, encore et encore du Liszt.
Les premières mesures de la Vallée d'Obermann provoquaient beaucoup de discussions, disputes, partitions déchirées, jetées en l'air, recollées. Comme parler de la gravité des octaves... Et que dire du passage subite à des pianos exigeant une douceur extraordinaire entre deux parties dynamiquement et intentionnellement tendues comme une clairière entourée d'une dense forêt... Les trois accords de la sonate me hantent encore. Ce sont des ronflements venant des ténèbres provoquant des tempêtes émotionnelles. La vie vaut la peine d'être vécue ne serait-ce que pour admirer l'effervescence dans l'espace de ces trois colonnes qui disparaissaient en fumée lors des silences qui les séparaient. On était alors envahit par un tourbillon de pensées, de sentiments, de rêves. La sonate dit tout. Emerveillé, bouleversé, il faut encore digérer le texte. Quel livre serait aussi efficace à décrire ce qui est de plus profond chez l'être humain? Après le point final, aucune autre note, aucun son, aucun bruit n'est plus supportable. Demander un bis devient presqu'obscène, une expression vulgaire. Silence ! silence ! on vit ! Tout ce qui perdure n'est qu'un bouillon de réminiscences d'une parcelle de vie pleinement vécue.
Mlle O. est une compagnonne de route avec laquelle j'ai professionellement marché pendant un moment lors de la réalisation d'un site pour une pianiste et quelques pochettes de disque. Alimentaire mon cher Watson.
Cette artiste, mais que dis-je! cette âme sensible et douce comme le soleil de printemps faisant jaillir les milles pastels des arbres bourgeonnant en joie, m'a ouvert les yeux par rapport à ce que je faisais jusqu'à lors.
Encore un souvenir de l'Abbaye de la Prée où j'ai rencontré le compositeur Jan Krejcík. Je viens de trouver la photo qui se trimballait quelque part où je l'avais complétement oubliée. Je me souviens de ce jour. Les vieux flashes, achetés déjà d'occasion il y a une quinzaine d’années, étaient tombés en panne. On fait ce qu’on peut… J'ai bien aimé la musique de Jan: intelligente, pleine d'humour avec des clins d'œil. Jan fait partie des créateurs qui transcrivent une histoire en langage abstrait avec beaucoup de clarté au point que ceux qui écoutent la musique, même sans être au courant de quoi il s’agit, créent eux-mêmes des contes reflétant l’empreinte émotionnel émanent de l’originale. Quelques heures avant que je retourne à Paris, on a failli rendre encore plus intéressant un fromage tchèque devant l’air très amusé de l’écrivain Guy Tournaye.
J'ai fait connaissance de Gabriel Attic, historien et écrivain (Le chemin de Damas, Tango), lors de mon court passage à l'Abbaye de la Prée. De la guerre de sécession aux bibles apocryphes j'ai passé quelques délicieux moments de réflexion en sa compagnie. J'ai choisi cette photo car elle reflète assez fidèlement le souvenir que j'ai gardé de lui.
Je me souviens toutefois des réflexions pour obtenir une couleur beige-marron en tâtonnant sur le choix du papier et de la quantité de bromure ou autres substances chimiques à introduire dans le bain. La digitalisation a quand même permis l'accès rapide aux résultats que l'on veut obtenir lors d'une création.
Avec toute mon amitié Gabriel.
See the mountains kiss high heaven
And the waves clasp one another;
No sister-flower would be forgiven
If it disdain'd its brother:
And the sunlight clasps the earth,
And the moonbeams kiss the sea
What are all these kissings worth,
If thou kiss not me ?
P. B. Shelley, 1819
Drôle de nom pour un village me suis-je dit. Vue sa taille, il aurait pu s'appeler Ballonette par galanterie pour ne pas dire Balle. Je me demande aussi comment s'appellent les habitants ? Des ballonais ? Ma douce compagne à mes côtés s'amuse en pensant à un agent officiel autochtone et bien enveloppé de corps par dessus le marché, qu'elle vient de rencontrer. Il est ballonné depuis sa naissance me dit-elle. En partant, on aperçoit un endroit où la campagne française dans toute sa splendeur se met en valeur depuis les hauteurs de Ballon. Mais qu'est-ce que j'aime mon pays... Je descends en attrapant l'appareil photo. Devant cette vue agréable, une image panoramique s'impose. Une voiture nous klaxonne, on est mal garé… J'oublie toutes les règles, ni trépied, ni position verticale, ni assez d'images, sauf les valeurs de mon "old-good Sekonic" dans l'esprit et un petit changement dans l'équilibre des blancs rendant les couleurs un peu plus chaudes. En deux tempstrois mouvements et quatre clichés, je conclus l'affaire sans conviction.
Pour ceux qui voudront faire des images panoramiques, il y a quelques règles à respecter. Un trépied est souvent indispensable comme une tête panoramique (ICI) . Une fois que vous avez assez d'images, des logiciels spécialisés payants ou gratuits existent. Max Lyons propose un didacticiel avec une des solutions qui vous aidera à comprendre les autres (ICI). En somme, faites ce que je suggère et pas ce que j'ai fait ! Voici à gauche la photo de la Mairie de Ballon, 72290, un peu sous exposée et dramatisée avec les Tiffens 812 et CP.
Bonne lumière et excellentes images à tous…
Comme beaucoup de gens, ils m'arrive d'aller prendre des photos "cartes postales" pour ne pas oublier quelques connaissances techniques en la matière. Ce sont des gammes pour certains automatismes photographiques: http://www.panoramio.com/user/1068297
Hommage à Mikalojus Konstantinas Ciurlionis, compositeur et peintre lituanien (1875-1911).
J'ai produit ses œuvres pour piano chez Marco-Polo. Les deux CDs ont été interprétés par une pianiste lituanienne, juste après l'indépendance de la Lituanie. Beaucoup parmi ces petits bijoux pour piano ont été composés à Raigardas où j'ai pris ces photos et les ai conçues comme ses tableaux.
Voici quelques mots explicatifs pour ces oeuvres
Si vous visitez la Lituanie, je vous suggère de visiter également ses maisons à Vilnius et Druskininkai.